Penchons-nous sur ce jeu exceptionnel que beaucoup qualifient de meilleure production sur MSX. Certains d'entre nous ont la joie de posséder entre leurs mains tremblantes ce jeu, émues par le souvenir des sacrifices consentis pour trouver ce joyau dans sa version originale car celui-ci n’est sorti qu’au Japon. En 1995, Solid Snake avait été appelé à la rescousse pour venir remettre de l’ordre au coeur de l’Afrique suite aux événements d’ “Outer Heaven”. Il pensait avoir accompli sa mission après avoir détruit le Metal Gear et sauvé le monde d’une menace nucléaire arrachée des mains d’un fou qui n’était autre que son mentor “Big Boss”. Ce dernier neutralisé, le monde libre retrouvait le plaisir de respirer à plein poumons sans craindre de se prendre un missile sur le bout du nez. Balivernes ! Tout le monde sait que rien n’est jamais acquis et Hideo Kojima le premier. Le repos de notre guerrier aura donc été de courte durée... Nous sommes en 1999 et le monde est dans un piètre état. Il doit assumer son mode de fonctionnement calqué sur le profit et une consommation sans limites qui le pousse à faire ce constat : ses réserves d’énergie, le pétrole, fondent comme neige au soleil. Cela engendre un prix du baril qui s’envole et des inégalités de plus en flagrantes entre les pays les plus riches et ceux en voie de développement. Heureusement, devant ce chaos qui commence à poindre, il reste un peu d’espoir en la personne du Dr Kio Marv. Ce génial biologiste Tchèque a réussi lors de ses recherches à mettre au point l’“Oilix”, une substance capable d’optimiser le raffinement et l’exploitation du pétrole au point d’assurer au monde des réserves de cette énergie pour plusieurs décennies encore ! On se dit alors que le passage vers le prochain millénaire ne sera entravé que par le fantasme d’un bogue informatique et le marasme économique dans lequel la planète était entrain de s’enliser n’est plus qu’un mauvais souvenir. Oui, mais... Le Dr Kio Marv, ayant pris soin de mettre dans ses valises sa géniale découverte, disparaît sans laisser d’adresse et replonge du même coup le monde dans sa torpeur et sa crainte d’un avenir macabre. Bizarrement, à la même période, un petit pays jusqu’alors inconnu, du nom de Zanzibar Land, proclame son indépendance. Les premières enquêtes sur cette île située face à la Tanzanie et à l’ouest de l’océan Indien rendent compte que cet état est dirigé par un régime militaire disposant de l’arme nucléaire ! Nul doute que ce pays qui fait maintenant parler de lui inquiète les plus hautes sphères. Pourquoi, alors que le monde s’apprête à sombrer dans une confusion sans nom, cet état qui se place au devant de la scène mondiale, semble montrer les dents ? Et si Zanzibar Land était devenu la nouvelle patrie du Dr Kio Marv ? Si c’était le cas, cette nation à la force de frappe nucléaire qui pourrait bien détenir l’ “Oilix” deviendrait le pays le plus puissant du monde ! Vous pensez bien qu’il ne peut pas en être ainsi et que devant toutes ces interrogations, il va falloir envoyer quelqu’un chercher quelques réponses. C’est ainsi que le portable de Solid Snake retentit, le dérangeant certainement pendant une partie de volley ball avec de doucereuses californiennes d’origine Suédoise qui n’étaient pas là pour lui vendre des allumettes. Avant de vous glisser dans la peau de Snake, laissez-lui un peu de temps afin qu’il échange son maillot contre une tenue de camouflage plus appropriée et profitez-en pour admirer les deux superbes séquences d’introduction qui vous mettrons dans le bain ! Vous serez alors fin prêt pour aller voir ce qu’il se trame du côté de Zanzibar Land. Dès que vous prenez le contrôle de Snake, vous remarquez que ce dernier arrive sur l’île le plus discrètement possible et en rampant ! Cette nouvelle action est un des changements majeurs par rapport au premier Metal Gear, le suivant allant vous être révélé quelques secondes plus tard. Sitôt arrivé, vous contactez votre supérieur, Roy Campbell qui vous signifie le premier objectif de votre mission : infiltrer la base ennemie. Remarquez au passage l’évolution notable et très réussie du design de la radio ! Au cours de votre communication, il vous demande alors d’allumer votre radar mobile. C’est alors que nous découvrons que nous disposons de la dernière avancée technologique en matière d’infiltration ! En effet, ce radar nous offre la possibilité de voir les neuf tableaux écrans qui nous entourent et surtout les soldats ennemis qui s’y trouvent ! Bien que nous n’ayons pas la moindre arme (pour le moment) pour nous défendre, nous pouvons avec ce concentré de technologie devancer les mouvements des gardes et ainsi progresser sans risquer d’être découvert ! Génial, à la nuance près que le dit radar se déconnecte si par malheur nous sommes surpris en flagrant délit d’intrusion car les ennemis en détectent les ondes ! Dans ce cas, une autre nouveauté fait son apparition : il ne suffit plus de changer d’écran pour échapper aux soldats comme nous en avions pris l’habitude lors de notre première mission. En effet, après la mise en route de l’alerte, un décompte commence et il faut fuir et se cacher jusqu’à rétablissement d'une situation normale. Vous verrez alors que le nouveau geste que peut effectuer Solid Snake (ramper) vous sera bien utile pour vous faufiler sous toutes sortes de cachettes (égoûts, escaliers, plateformes, tables) et sauver ainsi votre peau : Vous êtes prévenus ! La discussion que vous avez avec Campbell, vous apprend que le Dr Kio Marv est bien présent sur l’île. A vous de le trouver maintenant ! Ne vous inquiétez pas, votre nouveau détecteur vous l’indiquera sur un des écrans par un point rouge car le génial biologiste a eu la bonne idée de passer chez le dentiste pour se faire placer un émetteur dans une dent avant de se faire enlever... Avant d’aller plus loin, pensez à contacter à nouveau votre supérieur afin qu’il vous communique la fréquence d’un de vos alliés, Mc Donnel Miller qui vous sera bien utile pour vous donner quelques tuyaux afin d’assurer votre survie. Maintenant que vous vous sentez un peu moins seul, jetez-vous pour de bon dans cette aventure qui ira de rebondissements en surprises sans oublier de passer par quelques trahisons de bon aloi... A ce sujet, voici un petit portrait de famille qui devrait vous en dire un peu plus !
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Rapidement, vous ferez connaissance avec une autre alliée, la superbe Holly White, qui vous renseignera sur les lieux que vous devez traverser . N’hésitez pas à faire appel à elle à l'aide de la fréquence 140.15 si vous vous sentez un peu perdu. Devant le gigantisme du jeu, nul doute que vous prendrez un malin plaisir à la contacter, ne serait-ce que pour admirer son joli minois. Après avoir pénétré dans la forteresse et subtilisé de précieux objets (pistolet Beretta, munitions, rations de survie, cartes magnétiques ouvrant certaines portes) vous finirez par retrouver une bonne vieille connaissance : le Dr Petrovitch. Souvenez-vous, c’était lui le concepteur du Metal Gear que vous avez abattu 4 ans auparavant ! Il va avoir la gorge profonde le génial inventeur... En effet, il vous apprend que la personne qui règne en maître sur Zanzibar Land n’est autre que Big Boss et que ce dernier l’a contraint une fois de plus à travailler sur un nouveau Metal Gear, encore plus terrible, encore plus puissant, encore plus beau. Pire qu’une madeleine de Proust, ces aveux sont des entremets au goût de fiel qui n’augurent rien de bon. Le décor étant planté, examinons de plus près pourquoi ce jeu qui va vous tenir en haleine plus que de raison ! Le premier épisode, nous l’avons vu, avait déjà mis la barre bien haut tant au niveau de sa réalisation, de sa jouabilité ou encore de son scénario. Fort de cette réussite, Hideo Kojima et son équipe auraient pu nous gratifier d’une suite basique mais c’est bien mal connaître le personnage ! Notez au passage que devant la motivation dont avait fait preuve l’illustre auteur du jeu, Konami lui avait laissé carte blanche… Bien que la trame de cet épisode soit calquée sur le premier, tout ici a été revu à la hausse, approfondi, optimisé, galvanisé même serais-je tenté de dire. Ce qui surprend immédiatement c’est la qualité des graphismes. Déjà très réussis à l’origine, ils sont encore plus beaux ici.
Tout a été entièrement redessiné, du personnage de Solid Snake à la carte magnétique en passant par la radio elle-même. Et il en est de même pour les décors. Le design des tanks par exemple est encore plus agréable (si tant est que l’on puisse qualifier d’agréable la courbe d’un char d’assaut…) et des dizaines de petits détails comme celui-ci rendent le jeu encore plus réaliste ! Et encore, je ne vous vante pas les mérites graphiques du nouveau Metal Gear, les séquences d’introduction au début du jeu ayant déjà dû vous rendre attentifs à cet aspect technique du jeu. Et puis pour ce qui est des détails apportés au jeu, voici un tableau vous présentant vos armes et une partie de votre équipement. Vous verrez que sa composition a quelque peu évolué, elle aussi !
Mais concevoir un beau jeu n’est pas tout. Cinéphile notoire, Hideo Kojima a toujours su offrir une place de premier ordre à l’ambiance sonore de ses réalisations. Aussi à de beaux visuels doivent s’accoupler de subtiles mélodies ou de justes sonorités. Le géniteur de Solid Snake nous avait déjà offert de belles compositions dans Metal Gear, premier du nom. En 1990, il profite des progrès réalisés par Konami dans le domaine avec sa puce SCC, processeur sonore qu’il inclut dans Metal Gear 2. Le résultat est tout simplement bluffant ! Les musiques auxquelles nous avons droit ici sont envoûtantes et soutiennent à merveille tantôt le rythme effréné de l’action, tantôt un moment plus calme dédié aux dialogues ou un passage plus tragique… Lors d’un combat ou pendant une alerte alors que vous luttez à perdre haleine, la musique s’accélère, vous stimule et vous invite à ne pas céder ! Dans le même ordre d’idée, vous serez confrontés à la mort de certains personnages, amis ou ennemis. Cependant, il n’y aura pas de grandes musiques victorieuses mais plutôt des mélodies très justes, parfois très simples mais et surtout chargées d’une tristesse inouïe qui vous renvoie à l’idée que même si vous êtes encore en vie, quelqu’un vient de mourir et qu’il n’y a pas de quoi en être fier… Les bruitages ne sont pas en reste non plus. Le cliquetis de vos pas lorsque vous marchez sur des grilles métalliques qui alertent les ennemis ou le son de vos armes sont très bien rendus. Le summum dans ce registre du jeu revenant certainement aux passages où vous aller devoir ramper dans des conduits d’aération… Augmentez le volume du son et soyez attentifs ! La musique lentement semble s’étouffer pour laisser la place à un son très particulier : les battements de votre cœur ! Franchement, il fallait y penser, vous ne trouvez pas ? Alors sincèrement, n’hésitez pas à vous arrêter de jouer pendant de longues minutes pour savourer les harmonies ou les complaintes de ces quelques notes à la sonorité toute particulière qui parfois reflètent un cœur qui saigne, l’odeur de la pluie ou encore une rage infinie…
Ces progrès techniques qui s’avèrent être du plus bel effet ont permis à son auteur d’approfondir le concept même du jeu d’infiltration et par ricochet d’amplifier davantage l’immersion du joueur déjà bien présente dans le titre précédent. La mise en place du radar qui nous propose de suivre l’activité ennemie sur neuf écrans différents nous permet d’évoluer de façon stratégique. Au début, nous l’avons vu, nous n’avons rien ou presque pour nous défendre. Et le combat apparaît donc bien inégal quand on voit l’équipement et la monstruosité du nouveau Metal Gear évoqué dans les séquences d’introduction. D’ailleurs ce sentiment surgît immédiatement lorsque nous avons la chance de posséder la boite ou la cartouche originale. On découvre sur la pochette, ou encore sur le sticker de la cartouche, Solid Snake équipé de son fusil mitrailleur (qui passe ici pour un pistolet à eau qui ferait se tordre de rire n’importe quel convoyeur de fonds) qui tente de fuir avec une de ses alliées alors que surgit le Metal Gear, gigantesque et terrifiant à souhait, soutenu par quelques hélicoptères non moins belliqueux. Plus encore, les pieds énormes du géant vert ne semblent courir qu’àprès un seul désir : celui d’aplatir votre visage angoissé pour lui donner la même expression que celle que fait une mouche surprise par une tapette meurtrière. On se dit alors que dans ce combat qui ressemble fort à celui de David contre Goliath, le danger risque d’être omniprésent et on se demande comment et surtout avec quoi nous allons bien pouvoir réduire en miettes cet engin diabolique… Certes, mais d’une part, et vous le découvrirez dans le jeu, le Metal Gear n’est pas votre pire adversaire et d’autre part vous ne serez pas seul pour mener à bien votre mission. Et puis rappelons-le, il ne s’agit pas d’aborder ce jeu en vous disant que vous allez pouvoir transformer en passoire le moindre ennemi surgissant. Votre radar qui vous permet de devancer les mouvements des gardes vous offre de fait la possibilité de leur tendre des embuscades ou de les tromper. Alors n’hésitez pas à frapper les murs ou à utiliser le bruit que vous faites en marchant sur les grilles pour attirer l’attention de vos ennemis. Profitez ensuite de la possibilité de vous baisser pour vous cacher sous un élément du décor et filez dans le dos de cet obstacle virtuellement vivant qui vient de libérer le passage initialement bloqué ! De même, dans certaines situations il sera intéressant d’observer le comportement de vos ennemis. Par exemple, au début du jeu vous accéderez rapidement à une salle des commandes surveillée par deux gardes dont la neutralisation semble impossible sans faire de vagues (salle rouge). Il n’en sera rien car ces derniers stopperont immédiatement leur ronde pour adresser un salut militaire en entendant la porte se refermer derrière vous. Saisissez alors cette occasion pour les expédier ad patres avec vos petits points musclés. C’est ce genre de détail qui rend ce jeu si jouissif, si immersif et si réaliste !
Une pratique furtive sera donc de mise si vous souhaitez progresser sans trop de difficulté. Vous trouverez bien de temps à autre quelques rations de survie salvatrices mais celles-ci sont beaucoup moins nombreuses qu’auparavant ! Alors laissez-vous prendre au jeu et calculez bien votre coup plutôt que de foncer tête baissée dans le tas ! Bien que cette technique puisse néanmoins s’avérer payante quand votre équipement vous le permet… Et puis n'hésitez pas à utiliser les possibilitées d'actions que vous offrent certains objets. Il y a des endroits qui vous sembleront inaccessibles ou infranchissages mais une bonne connaissance de votre paquetage et surtout une utilisation adaptée de vos items vous sauveront la peau ! Regardez ci-dessous ce que vous serez capable de trouver au cours de votre infiltration. Certains objets sont très originaux !
Vanter les mérites de Metal Gear 2 sans mettre l’accent ou même évoquer la valeur ou l’importance des dialogues serait une hérésie, car à ce niveau-là encore, nous allons en avoir pour notre sueur ! Bien que nous retrouvions certains personnages connus, leur nombre a été sensiblement revu à la hausse et beaucoup ne feront pas partie de vos alliés. Mais mieux on connaît son adversaire, mieux on peut l’appréhender. C’est à n’en pas douter l’idée qui a dû germer dans la tête d’Hideo Kojima car pour chaque protagoniste rencontré, nous allons avoir droit à une série de conversations par l’intermédiaire de la radio principalement. Chaque dialogue vous offrira la possibilité d’en savoir plus sur le rôle, l’implication et les idéaux de chacun des personnages. Certains seront purement informatifs, d’autres touchants, ou alors totalement opposés à votre façon de concevoir la vie et, c’est ce qui nous intéresse ici, votre mission et votre combat pour la liberté. Les échanges avec Natasha par exemple, sont terriblement poignants tandis que ceux avec Grey Fox ou encore Big Boss, vous exprimeront la quête même du soldat et de sa philosophie, ce dernier ne trouvant sa raison de vivre que sur un champ de bataille et n’étant né que pour vivre et mourir au combat, son existence n’ayant ni de sens, ni une quelconque saveur en dehors de la guerre… Cet aspect là du scénario qui rend presque nos adversaires émouvants, ne fait que renforcer l’implication du joueur dans cette quête pour la liberté et rajoute une bonne dose de réalisme pourtant déjà bien présent. Prenez la radio et essayez de rentrer en contact avec vos ennemis ou vos alliés pour vous en apercevoir . Par moment, le contact est impossible ou n’accroche qu’au bout de plusieurs tentatives. On se croirait presque sur un vrai champ de bataille ou au milieu de la jungle pendant qu’on essuie des tirs ennemis ! Si c’est pas du réalisme ça ! Et plus vous discutez avec les personnages, plus vous vous y attachez. C’est ce qui fait par exemple que le souvenir de Natasha résonnera longtemps dans votre tête. Cependant, rangez vos mouchoirs car il n’est pas question non plus de se laisser berner par les motivations de vos rivaux ! Vérifiez votre équipement et continuez votre mission, avec loyauté certes mais accomplissez-la ! Il vous reste votre peau et le monde à sauver, ne l’oubliez pas !
Vous l’aurez compris, Hideo Kojima et Konami signent là une réalisation de grande envergure, un jeu complet, beau, passionnant et envoûtant que chaque MSXien se devrait de posséder. Je ne rentrerai pas dans un débat passionné afin de savoir s’il s’agit du meilleur jeu sur MSX mais je signalerai juste que c’est exactement l’exemple de ce qui peut être réalisé de mieux sur notre machine adorée. Comme c’est le cas pour SD Snatcher, Metal Gear 2 va bien au delà de la notion même de jeu. L’implication du joueur est telle qu’il s’agit d’une véritable expérience vidéo ludique. Et je pourrais même aller plus loin en disant que ce titre soulève des questions bien existentielles. En effet, le monde libre risque d’être sauvé mais est-ce bien lui rendre service que de lui offrir à nouveau l’accès à cette énergie aujourd’hui encore au premier plan de l’actualité ? Vaste question qui offre à Hideo Kojima le costume d’un être bien visionnaire…Quoiqu’il en soit et quoique nous en pensions, ce titre-là reste un joyau à part entière tant sa réalisation est exceptionnelle et le créneau choisi, - l’infiltration - est portée à son paroxysme avec les capacités dont dispose un « petit » MSX2 de 1986… Et puis force est de constater que tous les ingrédients qui composeront les futurs Metal Gear Solid seront piochés dans ce titre. Anatole France disait « ne perdons rien du passé. Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir ». Il faut croire qu’Hideo Kojima avait dû lire cela quelque part… Le meilleur exemple est de se référer à l'avant dernier opus en date, Metal Gear Solid 3 Snake Eater qui commence par une séquence de jeu où il faut traverser des marais, scène qui a vu le jour dans cet inoubliable Metal Gear 2… Un détail loin d’être incongru qui n’est autre qu’un clin d’œil de la part d’Hideo Kojima envers ses plus fidèles fans qui auront parcouru cet épisode ! Mais un autre cadeau nous sera fait quelques mois plus tard avec la sortie mondiale de Metal Gear Solid 3 Subsistence sur Playstation 2 . Ce titre, édité pour l’occasion dans une version collector, nous offre l’inespéré car il renferme les rééditions des deux premiers épisodes MSX de cette saga qui, décidément, n’a pas encore fini de faire parler d’elle… Pour conclure, ce titre - et c’est je pense son unique défaut -, n’a été édité qu’au Japon en juillet 1990. Cette remarque qui sent bon la nostalgie, colle aussi un petit coup de bourdon car s’il en avait été autrement, si Metal Gear 2 avait pu être importé et traduit à la même période, nul doute qu’il aurait été un des titres qui auraient permis au système MSX de faire encore plus d’adeptes… Il aura fallu attendre 1995 pour découvrir une traduction en Anglais réalisée par 2 MSXiens amateurs, Takamichi Suzukawa et Maarten ter Huurne, et distribuée par le groupe Fony lors de la convention à Tilburg la même année ! Cette remarque explique donc la rareté du titre dans sa version originale (et donc sa côte), mais aussi la place de choix qu’il occupe dans le cœur des MSXiens qui voient en lui le chant du cygne et le plus bel hommage de Konami envers le MSX, support qui aura rendu célèbre cette firme. Hommage réciproque qui résonne et qui revient comme un boomerang aujourd’hui encore par le biais des quelques lignes ou sentiments que peuvent déposer dans cet océan qu’est internet, les MSXiens de n’importe quelle nation, marqués à vie par le parfum de ces choses "futiles" que sont les jeux vidéos estampillés Konami… Il ne me reste plus qu’un mot à dire avant de retourner sauver le monde : « Domo Arigato Gazaïmashita Hideo Kojima San ! »
Vous pouvez retrouver les superbes maps de Metal Gear 2 (entre autres) sur le site de Marco's Viet ! Vous y trouverez aussi toutes sortes d'asctuces pour mener à bien votre parcours de santé !